La Compagnie

«Le théâtre a besoin que les personnages qui surgissent sur la scène aient un costume de poésie et laissent voir,
en même temps, leurs os, leur sang. »

Federico García Lorca

Fondée en 2012 par Alexandre Païta la Compagnie Alexandre Païta avec en première « le Roi Lear » de Shakespeare, a pour objectif la création de spectacles, leur diffusion et la promotion d’une nouvelle forme de théâtre où interviennent le texte, la musique et la danse. Sa spécificité est la recherche de l’authenticité dans le jeu de ses acteurs qui leur permet d’éprouver et de transmettre l’acte créateur théâtral, émotionnellement, puissamment avec simplicité et sincérité.

La troupe est constituée de 14 actrices et acteurs de formations et d’horizons variés, qui ont en commun la passion du théâtre tel qu’il est prôné par son directeur. Le travail au sein de la compagnie est basé sur l’aisance émotionnelle et corporelle ainsi que sur l’intériorité, le naturel, l’inspiration et l’authenticité des acteurs. Chaque inflexion de voix, chaque mouvement de tête, chaque regard est travaillé avec précision. L’attention et l’écoute à l’autre, aux autres, au groupe, au public est également un point capital constamment rappelé pour contribuer à l’harmonie des individus au sein de la compagnie tant humainement qu’artistiquement.

L a compagnie propose au public des spectacles de théâtre tels que, déjà joués : « le Roi Lear » « Nos Chers Aimés » « Les Merveilleux Nuages », Hommage à Roud, Ramuz, Cingria (aussi filmé en version officielle), films Veni-Vedi-Veci, Du Songe d’une nuit d’été à la tempête (Shakespeare), « Richard lll », la Trilogie de « La Mouette » (Tchekhov), « Antigone » (Anouilh) et « La maison de Bernarda Alba » de F.G.Lorca mise en scene par Aleandre Païta, voire des conférences-lectures : «  William Shakespeare, rencontre 450ème anniversaire » ou des performances intégrant danse et musique.

 

Des artistes de renom sont sollicités dans le cadre de la mise en scène dont la création de « Richard III » de W. Shakespeare, « Requiem » de Roud, « Nos Chers Aimés » (Ramuz, Cingria et Roud) mis en scène par Jean-Pierre Raffaëlli fondateur avec Marcel Marechal du théâtre La Criée de Marseille.

En plus du théâtre, Alexandre Païta a tourné en 2011 avec le réalisateur Jean-Luc Godard dans le film Adieu au langage, prix du Jury au Festival de Cannes en 2014 et Meilleur Film de la National Society of Film Critics Awards 2015 en 2015.

L a Compagnie, aujourd’hui constituée en tant qu‘Association à but non-lucratif fonctionne par le produit de ses activités et les cotisations de ses membres et fondations privées. Désireux de mener ses projets artistiques à termes dans les meilleures conditions possibles, il entame des démarches visant à obtenir des aides financières par des contributions publiques et privées. Ainsi, il espère rayonner à sa juste valeur afin de magnifier l’art théâtral et partager généreusement avec les spectateurs le « fruit de son travail ! »,  non seulement en Suisse mais aussi à l’étranger.

La Compagnie est entourée par d’excellents techniciens qui assurent des représentations de la plus haute qualité

Les Critiques

Le Studio Théâtre de Genève forme des comédiennes et des comédiens. Alexandre Païta en est l’âme fondatrice et formatrice. Son travail est particulier et intéressant. On peut en juger par les pièces qu’il monte avec sa compagnie.
Le jeu du comédien est l’essence même du théâtre, il en est même la mise en scène, et la nature de ce jeu n’est ni la distanciation ni l’intellectualisation. Le texte n’est-il pas déjà le porteur de l’évènement, de l’histoire et de l’idée ? L’acteur en devient le média total, corps et âme sollicités entièrement.
La démarche d’Alexandre Païta ressemble à celle d’un chef d’orchestre : la mise en place des acteurs est très précise, les valeurs souhaitées et découvertes du texte sont sollicitées ostensiblement. Rien n’est caché : ce qui doit être dit, l’est ! Les corps sont le premier langage, et cela suppose un engagement de tous les instants ! Les actrices de la Maison de Bernarda sont à cet égard exemplaires. C’est une partition pour cordes qu’Alexandre Païta délivre ; chaque pupitre rend compte, et mieux, exacerbe les sentiments et tensions.
On retrouve cette mise en place dans la Mouette de Tchekhov, à la fois précise et ouverte.
Alexandre Païta, formateur de comédiens fait toujours preuve d’empathie, à la fois judicieuse et convaincante, la stratégie rejoint l’efficacité. Attentif à tout, il insuffle une énergie démentielle à tout le monde, convainc sa troupe qu’il n’est de salut que dans la totale identification aux rôles joués. Cette option, ce fabuleux parti-pris est à haut risque ! Il est sans doute plus aisé d’être purement textuel, plus confortable, sans corps précis ni âme concise. Gagne-t-on vraiment quelque chose à convaincre sans péril ? Oser, risquer, jouer comme si votre propre vie en dépendait, c’est bien cela la grandeur de l’artiste ! On retrouve pleinement cet engagement dans l’Antigone de Jean Anouilh, texte terrible sur le pouvoir et la révolte. Chez Antigone vont se jouer tous les drames, risques et contradictions d’une époque. Alexandre Païta rend compte de tout cela avec une sensibilité frémissante et une énergie renversante.
Le Sudio Theatre d’Alexandre Païta est un modèle pédagogique d’engagement et de vérité.

Max Trébosc

Radio Clapas

Comme une odeur…

Baudelaire, à l’occasion du bicentenaire de sa naissance – un instant fort et poétique, un spectacle qui était à voir du 28 au 31 octobre au Théâtre des Grottes.

À l’origine des spectacles d’Alexandre Païta, il y a une image, des visages. Souvent le sien expressif et fort. Il y a aussi ceux des autres qui partagent la scène avec lui comme son prochain spectacle prévu pour mars 2022 : Elektra. Les toujours très esthétiques affiches de ses spectacles le montrent : il y a comme une odeur de puissance qui se dégage, on sent chez ce metteur en scène et comédien l’intensité dramatique. Dans le grand corps des styles de théâtre, Alexandre Païta défend le sien : le texte est tout.

Sur la scène s’impose la laque noire d’un piano à queue. L’effet intime est à l’image de la musique de chambre. Une image qui semble en conflit avec le dandy à la vie dissolue qu’était Baudelaire, ce qui confirme que les révolutions (politiques, esthétiques ou littéraires) débutent dans la rue et se terminent dans les salons.

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Jacques Sallin

La Pépinière, Genève