Revue de Presse

Alexandre Païta dans une mise en scène au cordeau, servi par des comédiennes impliquées et formidables de talent, exacerbe une atmosphère irrespirable, toxique, née de la tradition délétère. Ce premier degré, violent et pédagogique, surdétermine le sentiment de finitude, d’impasse et de mort. Tout sauf le déshonneur, la mort n’est rien à côté de la non-soumission aux apparences !

Max Trébosc, Journaliste

sur La Maison de Bernarda Alba, Radio Clapas, juin 2021 – Région Roussillon-Midi-Pyrénées, 34-France

La Mouette d’Anton Tchekhov est une pièce forclose : tout ou presque se déroule dans un lieu unique, situé près d’un lac. C’est l’histoire éternelle de passions non partagées. Un puzzle amoureux se dessine peu à peu en autant de destins dont on sait très vite qu’ils seront contrariés. On joue aux cartes, on dîne, on se chamaille, on se plaint, on philosophe…

Max Trébosc, Journaliste

sur La Maison de Bernarda Alba, Radio Clapas, juin 2021 – Montpellier, Région Roussillon-Midi-Pyrénées,34 France

Le Studio Théâtre de Genève forme des acteurs et actrices. Alexandre Païta en est l’âme fondatrice et formatrice. Son travail est particulier et intéressant. On peut en juger par les pièces qu’il monte avec sa compagnie.
Le jeu du comédien est l’essence même du théâtre, il en est même la mise en scène, et la nature de ce jeu n’est ni la distanciation ni l’intellectualisation. Le texte n’est-il pas déjà le porteur de l’évènement, de l’histoire et de l’idée ? L’acteur en devient le média total, corps et âme sollicités entièrement.
La démarche d’Alexandre Païta ressemble à celle d’un chef d’orchestre : la mise en place des acteurs est très précise, les valeurs souhaitées et découvertes du texte sont sollicitées ostensiblement. Rien n’est caché : ce qui doit être dit, l’est ! Les corps sont le premier langage, et cela suppose un engagement de tous les instants ! Les actrices de la Maison de Bernarda sont à cet égard exemplaires. C’est une partition pour cordes qu’Alexandre Païta délivre ; chaque pupitre rend compte, et mieux, exacerbe les sentiments et tensions.
(…)
Alexandre Païta, formateur de comédiens fait toujours preuve d’empathie, à la fois judicieuse et convaincante, la stratégie rejoint l’efficacité. Attentif à tout, il insuffle une énergie démentielle à tout le monde, convainc sa troupe qu’il n’est de salut que dans la totale identification aux rôles joués.

Max Trébosc

Radio Clapas

Le CD Baudelaire selon Païta

Traduit du portugais

Le spleen, la mélancolie et la beauté cruelle de la noirceur, si chers à Baudelaire, imprègnent tout l’enregistrement de ce disque d’Alexandre Païta (Buenos Aires, 1956) qui va conquérir le public avec la surabondance des images baudelairiennes, des émotions fortes et des aventures étranges. Baudelaire a célébré le caractère éphémère des choses, leur fragilité et aussi l’absence d’espoir dans l’avenir, rapprochant le trivial du poétique. Avec son interprétation, l’acteur et metteur en scène franco-argentin installe au milieu de nous le mystère de la poésie pure de Baudelaire, cet extraordinaire mélange du style de Racine et le style journalistique de son temps, selon Paul Claudel. Dans ‘Spleen, J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans’, Baudelaire utilise les mots « pyramide », « désert » et « le vieux sphinx » qui ne chante qu’aux rayons de soleil qui se couche. C’est comme si Baudelaire qui a d’abord préféré les formes aux hommes, lui-même se métamorphose en sphinx pour attirer les humains, une mystérieuse métamorphose de la statue de pierre jadis muette que maintenant hurle contre « l’indestructible férocité humaine ». Selon une légende égyptienne, un des colosses de Memnon, le plus septentrionale, se met à chanter aux rayons du soleil levant, produisant un bruit similaire a une corde de cithare ou de lyre qui se rompt. Ces deux statues de Thèbes représentent l’union des royaumes de l’Égypte ancien, l’union du papyrus et du lotus.

Avec ce CD de M. Païta, c’est l’union de la poésie et la musique.

On y trouve ici une caverneuse correspondance entre ces deux ‘royaumes’, le poétique et le musical, et au loin, on devine la danse des Bacchantes et des Satyres pendant que la voix de M. Païta nous offre le voyage entre la vitupération haletante du Chant d’Automne et la fatigue douce et mâchouillée qu’on écoute dans la Les Bienfaits de la Lune, en parcourant les allégories, les métaphores et les allitérations de l’ordre, beauté, luxe, calme et volupté.

La profonde influence musicale exercé par son père, le fameux chef d’orchestre Carlos Païta, on la découvre tout de suite dans le chant baudelairien de M. Païta, l’artiste qui a décidé d’enregistrer un récital avec 21 poèmes en vers et en prose tirés des recueils Les Fleurs du Mal et Le Spleen de Paris.

Comment est-ce que la voix de M. Païta rend la métrique et le style baudelairien, si particuliers ? Une fraction de la richesse de son approche réside dans la forme qu’il a choisie pour musicaliser La Charogne, L’Albatros, Chant d’Automne, L’Invitation au Voyage, À Une Heure du Matin, L’Homme et La Mer et plus 15 autres poèmes, accompagnant le rythme et la rime avec la musique de Bach, Mozart, Beethoven, Rossini, Schubert, Wagner, Strauss, Mahler, Dvorak, Borodine, Moussorgski, Tchaïkovski, Berlioz et Satie. C’est une véritable esthétique de la surprise! C’est ahurissant d’écouter l’assortiment des vers de Baudelaire avec la musique de Borodine des ‘Steppes de l’Asie Centrale’, le Quatuor Razoumovski de Beethoven, la musique de Tristan et Isolde, une scène des Tableaux d’une Exposition de Moussorgski et encore un extrait de Wagner choisi pour accompagner Le Vin du Solitaire. La musique de Wagner, selon Baudelaire, excellait « à peindre l’espace et la profondeur, matériels et spirituels ». Les symphonies de Beethoven et les opéras de Wagner ont bouleversé Baudelaire. Dans ces œuvres qu’il a écouté à partir de 1849, lors des concerts d’extraits orchestraux, Baudelaire été frappé par la partie voluptueuse et orgiaque de l’Ouverture de Tannhäuser et aussi par la marche solennelle des invités au Wartburg dans le Tannhäuser et les monumentales noces de Lohengrin (voir Charles Baudelaire, Sur Richard Wagner, textes réunis par Robert Kopp, Les Belles Lettres, 1994). Dans la musique de Wagner, Baudelaire retrouvait l’expression de sa dualité intérieure, de sa quête et de son hésitation personnelle.

Paul Valéry a écrit sur la profonde influence de Edgar Allan Poe sur Baudelaire qui s’est imprégné et inspiré de l’œuvre du poète américain, en retirant de la substance et des sentiments des poèmes de Poe. Un baudelairien comme Walter Benjamin a écrit qu’il aimait si fort les pages de Le Paysan de Paris de Louis Aragon qu’il croyait que, avec cette expérience si intense, les descriptions et les pensées de l’auteur étaient les siennes. Illuminé et possédé par Baudelaire, M. Païta a reçu une profonde impression de la lecture de Les Fleurs du Mal. Il a été si profondément touché par Baudelaire qu’il a fait une sorte d’appropriation, le considérant comme son propre bien. On sait que l’homme s’approprie de ce que lui semble, comme si fait pour lui et on suppose que ces vers sont faits pour la voix sombre, gutturale et coriace de M. Païta.

Ana Rocha

Journaliste et auteure, Lisbonne

Un grand Bravo pour cette belle mise en scène qui nous plonge dans cette Espagne franquiste. Une pièce qui parle de la condition des femmes. Un thème qui reste lui d’actualité. Merci pour votre générosité.
Santonino

sur La Maison de Bernarda Alba

Interprétés par Alexandre Païta, les mots qui composent les poèmes de Baudelaire, semblent déployer leurs ailes pour mieux s’envoler portés par quelques partitions. Si judicieusement choisies. Ils s’envolent et nous aussi, nous offrant de voir et de percevoir tant d’horizons nouveaux, jusqu’alors emprisonnés entre les pages de livres dont seul le titre disait la portée. Ecoutez et vous verrez.

P Baud

sur Baudelaire

C’est profond et tendre ,avec cette voix , c’est plein de caractère et de douceur en même temps , j’adore
??????

Michael Granja Estebez

sur Baudelaire

Par Katia Berger,
Tribune de Genève

Article paru dans la revue
Pandemonium en Argentine

Mon week-end à Genève. Tribune de Genève, Samedi – dimanche 21 – 22 décembre 2019

Le choix de la Rédaction. Tribune de Genève, Jeudi 19 décembre 2019

Poète, Suisse 
à l´honneur

Reportage par Boris Sakowitsch paru dans le magazine Market N° 143 de 2018

Article paru dans la revue L’Agenda

 Tribune de Genève,
Mardi 26 août 2014

GHI, Loisirs
31 octobre – 1er novembre 2012

Article paru dans la revue L’Agenda

Communiqué de presse

 Communiqué de presse