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Les Critiques
Le Studio Théâtre de Genève forme des comédiennes et des comédiens. Alexandre Païta en est l’âme fondatrice et formatrice. Son travail est particulier et intéressant. On peut en juger par les pièces qu’il monte avec sa compagnie.
Le jeu du comédien est l’essence même du théâtre, il en est même la mise en scène, et la nature de ce jeu n’est ni la distanciation ni l’intellectualisation. Le texte n’est-il pas déjà le porteur de l’évènement, de l’histoire et de l’idée ? L’acteur en devient le média total, corps et âme sollicités entièrement.
La démarche d’Alexandre Païta ressemble à celle d’un chef d’orchestre : la mise en place des acteurs est très précise, les valeurs souhaitées et découvertes du texte sont sollicitées ostensiblement. Rien n’est caché : ce qui doit être dit, l’est ! Les corps sont le premier langage, et cela suppose un engagement de tous les instants ! Les actrices de la Maison de Bernarda sont à cet égard exemplaires. C’est une partition pour cordes qu’Alexandre Païta délivre ; chaque pupitre rend compte, et mieux, exacerbe les sentiments et tensions.
(…)
Alexandre Païta, formateur de comédiens fait toujours preuve d’empathie, à la fois judicieuse et convaincante, la stratégie rejoint l’efficacité. Attentif à tout, il insuffle une énergie démentielle à tout le monde, convainc sa troupe qu’il n’est de salut que dans la totale identification aux rôles joués.
Alexandre Païta dans une mise en scène au cordeau, servi par des comédiennes impliquées et formidables de talent, exacerbe une atmosphère irrespirable, toxique, née de la tradition délétère. Ce premier degré, violent et pédagogique, surdétermine le sentiment de finitude, d’impasse et de mort. Tout sauf le déshonneur, la mort n’est rien à côté de la non-soumission aux apparences !
La Mouette d’Anton Tchekhov est une pièce forclose : tout ou presque se déroule dans un lieu unique, situé près d’un lac. C’est l’histoire éternelle de passions non partagées. Un puzzle amoureux se dessine peu à peu en autant de destins dont on sait très vite qu’ils seront contrariés. On joue aux cartes, on dîne, on se chamaille, on se plaint, on philosophe…
Un grand Bravo pour cette belle mise en scène qui nous plonge dans cette Espagne franquiste. Une pièce qui parle de la condition des femmes. Un thème qui reste lui d’actualité.
Merci pour votre générosité.
Alexandre Païta une exception dans le monde de la musique
Une scène toute simple : un piano, une pianiste Annalisa Stagliano et Alexandre Païta.
Un texte : des lettres intimes de Beethoven.
Une musique, celle de Beethoven et de ses sonates.
Beethoven est là devant nous, tragique, humain jusqu’à la rupture,
accessible puisque c’est aussi de nous qu’il parle…
Comment naît la musique, ses rapports consanguins avec la vie,
sa puissance inouïe de domination sur l’imaginaire.
Alexandre Païta en incarnant un Beethoven déchirant nous raconte tout cela.
Alexandre est né dans la musique. Son père, le maestro Carlos Païta vénérait Beethoven
et a donné des interprétations survoltées et soniques de ses symphonies.
On sent et on entend tout le long de cette pièce à quel point
Alexandre Païta est chez lui avec Beethoven.
Beethoven est un cas unique dans l’histoire de la musique : de l’année de sa mort à nos jours,
il a été tout le temps joué.
Sa musique sous toutes ses formes n’a cessé de fasciner interprètes et public à travers les siècles. Une exception dans l’histoire de la musique !
Alexandre Païta s’empare du personnage à travers des lettres intimes et nous invite à découvrir les processus de création du compositeur et les liens avec sa vie intime !
Le choc est terrible, comme la musique du compositeur !
La douleur, le doute, le désespoir, la peur de la déchéance, tout est là,
incarné de façon cathartique par l’acteur et metteur en scène !
C’est Beethoven au piano, devant nous et au-delà du temps et de l’histoire !
Alexandre Païta est ahurissant de vérité, de passion douloureuse et de propos désespéré.
Une performance majuscule soutenue parfaitement par le piano d’Annalisa Stagliano, et un engagement périlleux qui vous clouent dans votre fauteuil pour mieux vous arracher au réel et vous faire pénétrer dans l’enfer de la création et la douleur de la vie !
Le destin rejoint l’histoire et nous dit à quel point la création esthétique peut devenir
le non-dit totalitaire d’une vie…
La création devient alors une opération à cœur ouvert…
Une performance incroyable d’un acteur habité qui ose prendre tous les risques !
Interprétés par Alexandre Païta, les mots qui composent les poèmes de Baudelaire, semblent déployer leurs ailes pour mieux s’envoler portés par quelques partitions. Si judicieusement choisies. Ils s’envolent et nous aussi, nous offrant de voir et de percevoir tant d’horizons nouveaux, jusqu’alors emprisonnés entre les pages de livres dont seul le titre disait la portée.
Ecoutez et vous verrez.
»(…)tel Maria Casares sous le regard de Jean Vilar. »
« Alexandre Païta dont on connaît la profondeur de
ses ressentis à propos des grands textes dirige ses comédiens et
comédiennes en leur demandant de suivre l’énergie inépuisable de la
Vengeance… »
C’est profond et tendre ,avec cette voix , c’est plein de caractère et de douceur en même temps , j’adore.
La Troupe
Morgane
Lerena Lopez
Daniela
Morina-Pelaggi
Rachel
Duc
Sonia
Vieira Cardoso
Fabio
Ferretti
Lydia
Weyrich
Alberto
Defferrard
Milene
Homsy
Pierre-Etienne
Gschwind
Pat
Lagadji
Marie-Camille
Courvoisier
Nuria
Chollet
Magali
Danemark
Maria
Travagli
Antonio
Gomez
Nicole
Martinez
Youri
Hanne
La Compagnie
Fondée en 2012 par Alexandre Païta la Compagnie Alexandre Païta avec en première Le Roi Lear de Shakespeare, a pour objectif la création de spectacles, leur diffusion et la promotion d’une nouvelle forme de théâtre où interviennent le texte, la musique et la danse. Sa spécificité est la recherche de l’authenticité dans le jeu de ses acteurs qui leur permet d’éprouver et de transmettre l’acte créateur théâtral, émotionnellement, puissamment avec simplicité et sincérité.