Elektra
De Hugo Von Hofmannsthal
D’après Sophocle
Mise en scène
Alexandre Païta
Du 3 au 7 mars 2021
THÉÂTRE DES GROTTES, GENÈVE
A près Tchekhov (2017), Anouilh (2018) et Lorca (2019), notre compagnie a choisi de présenter, cette année, une des œuvres phares de Hugo Von Hofmannsthal, chef d’œuvre du répertoire dramatique Allemand du XXème siècle et source d’inspiration des opéras de Richard Strauss. Il l’écrit dans la foulée de sa découverte de Freud qui révolutionne alors le regard porté sur l’être et ses démons. Il tranche dans le vif et se concentre sur un trio, dont les résonnances humanistes et émotionnelles de vie font intensément écho à l’actualité sociétale.
C’ est en plein cœur de la mythologie grecque que l’acteur et metteur en scène Alexandre Païta nous emmène avec cette pièce Elektra de Hugo Von Hofmannsthal d’après Sophocle. La vengeance d’une fille et de son frère sur leur mère et beau-père, assassins de leur père Agamemnon. C’est la peine, la haine, l’hystérie et la douleur qui les entraîneront sur la pente glissante de la vengeance.
«L’assassin couché dans le lit de sa victime, et à côté de lui ma mère, s’il faut appeler ma mère cette misérable concubine, cette femme effrontée qui vit avec un homme impur sans craindre la vengeance »
Electre au Coryphée.
Depuis sa création, la mythologie a inspiré autant d’auteurs que de metteurs en scène, de poètes ou encore de philosophes. C’est une pièce sur un désir de vengeance sur cette mère indigne incapable d’aimer ses enfants sans les haïr autant. C’est aussi une pièce sur l’autorité et le pouvoir. Freud, Sartre, et Hugo Von Hofmannsthal ont pris ces histoires de la mythologie grecque pour comprendre l’âme humaine et en faire un portrait de leurs crimes les plus absurdes. Bien plus qu’une simple pièce, c’est un pan entier de notre culture et de nos mœurs que Sophocle dépeint ici. Mais c’est avec plus de poésie, chère à Alexandre Païta qu‘ Hugo Von Hofmannsthal s’est découvert à lui. De la violence de la vie à la poésie scénique.
« On s’est mis à me haïr et j’ai tout vu, il m’a fallu tout voir, comme aux sentinelles de la tour, et les jours ont fait place aux nuits, les nuits aux jours, sans que je ne me réjouisse ni du soleil ni des étoiles, car, à cause de père, tout m’était devenu néant, les choses n’étaient plus que des signes, et chaque jour n’était plus qu’une
pierre d’étape sur le chemin de mon devoir !»
Electre.
E
lectre, privée de son père par sa propre mère attend impatiemment le retour de son frère Oreste qu’elle avait envoyé ailleurs, alors enfant, pour le mettre en sécurité. Ils correspondent afin de planifier leur vengeance et cela fait bien des années qu’ils ne se sont pas vus. Ainsi, alors qu’Oreste lui-même, après avoir fait croire à tout le peuple qu’il était mort lors d’une course de chars, arrive devant Electre, qui est incapable de le reconnaître et fond en larmes sur l’urne contenant les cendres de son père. Elle est en proie au plus profond désespoir.
« Notre père est parti ; je suis morte pour toi, et toi la mort t’a pris; nos ennemis vont rire; et qui je vois, folle de joie ? ta mère, tout sauf mère, que tu promettais de punir secrètement quand tu m’envoyais de tes nouvelles.»
Electre à Oreste.
Mais alors que tout semble perdu, Oreste se découvre à elle et lui fait part de son plan de vengeance. La mort est partout, l’honneur, l’horreur, l’hystérie. Avec cette pièce, Alexandre Païta prolonge sa réflexion sur la solitude et l’honneur en exposant à la lumière crue les antagonismes thématiques qui lui sont chers : oppression sociale et révolte, autorité et liberté, passion et morale. Dans sa mise en scène, Alexandre Païta attise la puissance explosive des passions à travers l’interprétation tendue de ses acteurs et actrices et l’immersion totale du spectateur dans l’intimité forcée et étouffante imaginée par l’auteur..
Distribution
- Sonia Vieira Cardoso, Elektre
- Lydia Weyrich, Clytemnestre
- Nuria Chollet, Chrysothémis
- Antonio Gomez, Oreste
- Magali Danemark
- Imma Musaro
- David Coenca
- Thibaud De Montenach
- Alberto Defferrard, Egisthe
Création décors : Marie-Camille Courvoisier
Création lumière: Rene Donzé
Régie : Aurelien Gataigneau
Musique: Jorge Galia
Mise en scène : Alexandre Païta
Billetterie Ville de Genève:
- Espace Ville de Genève, Boulevard Carl-Vogt 2
- Maison des arts du Grûtli, 16 rue Général-Dufour
- Genève-Tourisme, 18 rue du Mont-Blanc
- Cité Seniors, 28 rue Amat
Réservations par téléphone:
- Suisse 0800 418 418 gratuit
- Etranger 0041 22 418 3618 payant
Sur place tous les jours de représentation au Théâtre des Grottes, rue Louis Favre 43, 1201 Genève
Étudiants CHF 20.-
AVS CHF 25.-
Tarif plein CHF 30.-
Lydia Weyrich

Lydia a grandi sur la côte lémanique où elle pratique la danse et le théâtre depuis son plus jeune âge. Elle se lance dans des études de sciences sociales et politiques entre l’UNIL et l’UQAM et suit parallèlement le cursus pré-professionnel du TPR à La-Chaux-de-fonds. Elle part ensuite étudier les méthodes de Stanislavski et Meyerhold en Biélorussie, au théâtre du RTBD avec les professeurs de l’Académie des Arts de Minsk. Elle entre ensuite à l’ école des Teintureries puis retourne à Minsk approfondir les méthodes russes. Durant sa formation, elle joue sous la direction de Philippe Sireuil, Jean-Claude Cottillard, Jean-Paul Wenzel, Cédric Dorier, Serguei Tarasuk et Igor Blinkov. Elle a depuis joué dans La Magie du Cirque pour le RTBD, théâtre national de Biélorussie et dans Frontière 2.0 d’après les nouvelles de Tchekhov à Avignon. Elle crée son premier spectacle Derborence d’après C.-F. Ramuz pour l’ouverture des semaines de la francophonie à Minsk en 2019.
Nuria Chollet

Après son baccalauréat et maturité fédérale (littéraire) elle poursuit une formation de comédienne pendant 2 années à l’Ecole supérieure d’art dramatique de Genève. Nuria complète sa formation avec plusieurs stages de clownerie, improvisation, danse et flamenco. Elle se produit sur scène avec des auteurs tels que Gindroz, Favre, Baer, Bezuchet et d’autres. Attirée par la mise en scène elle assiste C. Dorsaz, X. Fernandez et Alexandre Païta.
Antonio Gomez

Antonio Gomez découvre le théâtre et se passionne pour cet art dès son adolescence, fréquentant durant trois ans l’atelier théâtre du collège Calvin, dirigé par B. Sonnaillon, et l’atelier théâtre de P. Brunet. Parallèlement à ses études de maturité, il suit les trois années préparatoires à l’ESAD. Depuis septembre 2009, il a suivi une série de stages au sein du Studio Théâtre dirigé par Alexandre Païta. Il fait aussi partie de la Compagnie Alexandre Païta depuis 2010. A ce jour, il a joué dans environ une quarantaine des pièces de théâtre sous la direction de M. Rossy, X. Fernandez-Cavada, M. Fernandez, C. Delon et M. Chammartin; ainsi que dans tous les spectacles produits par le Studio Théâtre et ses réalisations (Le Miroir, direction d’acteur notamment.). Il est également convié à prendre part au casting des films tournés dans le cadre du Studio Théâtre (Nos Chers aimés dans une mise en scène de J.P.Raffaelli.)
Camille Courvoisier

Amoureuse des arts du spectacle, Marie-Camille Courvoisier découvre et se passionne pour cet art durant un an à l’école Atre à Lyon. Après l’obtention de son baccalauréat en danse classique au Conservatoire National de Région de Besançon où elle développe son rapport au corps et à l’espace, elle suit deux années préparatoires à Camille Claudel et Lamarque à Lyon, pour devenir couturière et ébéniste.
Cette triple formation complétée d’un stage à l’Ensatt en 2013, lui permet de prendre conscience des multiples facettes des métiers des arts de la scène, et de développer un véritable sens de la création notamment pour les décors du spectacle.
A Genève dès 2016, elle poursuit sa formation en s’inscrivant au Conservatoire Populaire en théâtre, tout en achevant l’Ecole de Cinéma de Genève, en Scénographie et Décoration. Elle monte également en 2017 avec 5 associés, l’association de production 11811, dédié au tournage, montage et à la réalisation de documentaire et courts-métrages. C’est grâce au spectacle TRACES #2050 de Jozsef Trefeli et Mike Winter, qu’elle danse à nouveau sur la scène contemporaine de l’ADC à Genève. Cherchant à mettre en pratique ces derniers acquis, elle réalise au bénéfice de l’association Solférino, deux documentaires sur la fondation Rafiki au Kenya, ainsi que Anjaranay à Madagascar en 2017, 2018 où elle donnera durant trois mois des cours de théâtre aux enfants.
Enfin, son attrait pour le théâtre grandissant au fil des années et le désir d’interpréter les passions humaines la poussent vers Le Studio Théâtre, compagnie d’Alexandre Païta où elle interprètera le rôle de Magdalena dans La Maison de Bernarda Alba.
Sonia Vieira Cardoso

Sonia a grandi et vécu entre la Suisse et le Portugal. Elle a longtemps travaillé dans le domaine de l’éducation, stimulée par un grand intérêt à comprendre les processus de transmission des savoirs dans les espaces formels et informels.
Diplômée en sciences de l’éducation (FAPSE) et en français langue étrangère elle a travaillé dans l’enseignement spécialisé en Suisse. Elle a été responsable de projets pédagogiques axés principalement sur les arts de la scène et les arts visuels. Les arts du spectacle ont toujours été présents tout au long de son parcours et c’est pour cette raison qu’elle s’est intéressée à l’étude du théâtre et des arts performatifs. D’abord en étudiant 3 ans au Conservatoire populaire de Genève, puis en collaborant avec des metteurs en scène suisses et portugais.
En 2019 elle prend part au travail « Monumentos em acção » de la chorégraphe argentine, Lucia Nacht», à Lisbonne, puis elle occupe le poste de technicienne dans la compagnie de théâtre pour enfants ; O Sonho, dirigé par Ruy Pessoa et termine l’année en signant la scénographie du spectacle « Pareceu-me ouvir passos », de l’actrice Madalena Marques au Teatro São Luiz, Lisbonne.
Depuis 2020 elle est active en tant que médiatrice culturelle au sein du Colectivo Trilhos, collabore avec la compagnie de théâtre argentine de Buenos Aires La Zancada, colectivo escénico dirigée par Carolina Ayub. Avec des amis elle créé un collectif de lectures audio Tintivoz pour promouvoir la diversité des auteurs dans différentes langues, enfin elle a bénéficiée l’aide précieuse du journaliste et directeur de l’APES, Jean Musy pour la mise en place d’une émission radio bi-mensuelle.
Depuis quelques années, Sónia est comédienne dans la compagnie d’Alexandre Païta où elle a été dirigée aussi par le metteur en scène Jean-Pierre Raffaelli, professeur au Conservatoire de Région Marseille. Elle voit l’éducation et le théâtre comme des mondes qui se complètent.
Magali Danemark

Formée au Conservatoire d’art dramatique pendant cinq ans, Magali Danemark suit en parallèle des cours d’interprétation avec Alain Carré. En 2014, elle devient membre de la Compagnie Alexandre Païta. En 2015, elle participe au Spectacle Molière et la médecine. En 2016, elle obtient deux rôles principaux dans le spectacle Sur ce Grand Théâtre des Fous dirigé par Jean-Pierre Raffaëlli. En 2017, elle participe à La Mouette de Tchekhov et en 2018 Antigone de J. Anouilh, toutes deux dirigées par Alexandre Païta.
Thibaud de Montenach

« De la musique avant toute chose », fut mon diapason. Il influença mon parcours en étant d’abord saxophoniste avant de devenir un joueur de « setar ».
Le théâtre, c’est la vie, mais la vie, c’est aussi du théâtre. Je ne l’ai donc pas choisi, c’est plutôt lui qui m’a choisi pour me permettre de monter sur scène. J’ai eu ainsi la chance de jouer dans des pièces aussi diverses et variées que la « Belle Vie » de Jean Anouilh, « Ce soir on improvise » de Pirandello, la « Cantatrice Chauve » de Ionesco ou encore le « Roi Lear » de Shakespeare sans oublier Alfred de Musset et Rousseau.
La poésie fut une autre révélation à travers l’ancienne troupe des Ormeaux. Elle m’amena à participer à des marathons orphiques à Genève, Paris et Bruxelles où j’ai pu lire des poètes contemporains tout comme aujourd’hui mes propres écrits. J’ai un diplôme d’interprétation au Conservatoire Populaire de Genève mais qu’importe l’image puisque « magie » est son anagramme, et qu’elle n’a pas encore dit son dernier mot.
Thibaud
L’Oiseau du Paradis
Alberto Defferrard

Alberto Defferrard suit une formation de comédien au conservatoire de théâtre tous les jours pendant une année à Genève. Par la suite, Il travaille comme interprète pour diverses compagnies de théâtre notamment dans Le père Noël est une ordure, dans le rôle de Pierre. mis en scène par la Cie Le Feeling, Si par hasard vous avez besoin d’un psy mis en scène par la compagnie Théâtre Hall.
Ensuite, il intègre des 2008 la Cie « Mosaïque Ateliers théâtre » dans laquelle il suit des ateliersentre chaque pièce, sous la direction de Michel Valls, durant 12 ans.
PIÈCES JOUÉES :
- Rencontres peu ordinaires de P. Caure
- Fenetre sur Jean-Batiste (adaptation de 4 Molière)
- Portrait de famille de D. Bonal
- Les Belles-sœurs d’E. Assous
- Toc toc de Laurent Baffie (pièce qui remporte en 2013 le prix du 1 er festival amateur de théâtre de la Motte Servolex)
- The à la menthe ou t’es citron de D. et P Haudecoeur
- Le Squat de J-M. Chevret
- Grosse Chaleur de L. Ruquier
- Passer à autre chose de Nourredine Ben Bachir
- Building de Leonore Confino
- l »amour sur un plateau d’Isabelle Mergault
Il rejoint en 2018 la Cie 7pm, pour jouer à la comédie de la gare « Venise sous la neige » de Gilles Dyrek, mise en scène Jean-Pierre Passerat, ainsi qu’en 2019 « Pour le meilleurs et pour le rire » de Didier Gustin&Lionel Gedebe
Alexandre Païta

Né à Buenos Aires (Argentine) de nationalité française, Alexandre Païta vit à Genève depuis 1971. Il est élevé dans l’univers de la musique et se trouve dès son plus jeune âge entouré par son père, le chef d’orchestre Carlos Païta, avec qui il apprend l’exigence artistique. La vocation artistique et le choix de se tourner vers le théâtre se fait très tôt. Cette influence musicale sera le moteur de son travail, où rythmes, phrasés, couleurs et précision de l’émotion dominent l’interprétation.
Sa passion pour le théâtre le poussera à s’inscrire au conservatoire d’Art Dramatique de Genève qu’il fréquentera pendant quatre ans. Il perfectionnera ensuite sa formation par différents stages à l’étranger.
Païta a oeuvré comme metteur en scène pour des productions telles que Pour l’Amour de Shakespeare.; Veni, Vedi, Vive ; Le Miroir ; Du Studio au Théâtre ou encore SOS Liberté de W. Saroyan. Plus récemment, sa mise en scène de La Mouette de Tchekhov et Antigone de Jean Anouilh ont reçu un accueil extrêmement chaleureux au Théâtre des Grottes à Genève. Féru de poésie, il aime à mêler celle-ci avec la musique. C’est à plusieurs occasions qu’il a participé et mis en scène des spectacles de ce genre où, seul sur scène, il interprète les oeuvres de Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Burnat-Provins, Prévert, Pasolini, Lorca (et bien d’autres), accompagné par un instrument. En 2007, c’est avec Micheline Larpin et la pianiste Annalisa Stagliano qu’il présente à Genève et en France Les Merveilleux Nuages.
Depuis 2012, Païta entame une fructueuse collaboration avec le célèbre metteur en scène français Jean-Pierre Raffaëlli, avec qui il monte notamment un spectacle en hommage aux grands poètes suisses Roud, Cingria et Ramuz. Puis suivent Les Sonnets et Richard III de Shakespeare, dans une version adaptée de Carmelo Bene (2014) et le Requiem de Roud (2016). Sans tourner le dos au théâtre, il fait du cinéma et tourne en 2011 avec le réalisateur Jean-Luc Godard dans le film Adieu au langage, prix du Jury au Festival de Cannes en 2014 et Best Picture Awards aux USA.
En 2017, pour commémorer la mort du poète Charles Baudelaire, il a enregistré un disque intitulé Baudelaire, qui regroupe une vingtaine des plus célèbres poèmes de l’auteur. En avril 2017, il interprète ces poèmes dans un récital au Temple de la Fusterie à Genève. Suite au grand succès de ce récital, Païta a redonné ce même récital à Nyon et à Genève au mois de novembre 2017. Sa trilogie de La Mouette de Tchekov, Antigone d’Anouilh et La Maison de Bernarda Alba de Lorca emmène le public dans la passion du théâtre dans la chair, la tension vers la beauté, le combat contre l’injustice, la lutte pour la réalisation du désir chère à Alexandre
Païta.
Ses projets en 2020 et 2021 : Paris Récital Baudelaire, Lisbonne Récital Baudelaire, festival d’Almada L’Origine du Monde de Ana Rocha, création mondiale, Genève L’Episode de la Vie d’un artiste, création de Jean-Pierre Raffaëlli, La Tempête de William Shakespeare et Noces de Sang de Lorca.
Théâtre des Grottes
Rue Louis-Favre 43, 1201 Genève
Du 3 au 7 mars 2021